Gérard Schlosser

 
 

Élève de l'École des arts appliqués de Paris entre 1948 et 1951, où il étudie l'orfèvrerie, Gérard Schlosser étudie parallèlement la sculpture en autodidacte. Il fait ensuite un court passage à l'École des beaux-arts de Paris puis décide de se consacrer définitivement à la peinture, en 1953, après avoir assisté à une représentation de En attendant Godot. Dès ses premières toiles, il fait le choix de la figuration : fragments de corps peints en aplats et cernés de noir. Ces travaux ne sont pas sans rappeler les recherches des artistes du pop art.

C’est en 1970 qu’il a recours à la photographie. Il systématise par la suite ce procédé comme d’autres artistes français associés à l'hyperréalisme ou à la Figuration narrative comme Jacques Monory, Bernard Rancillac, Gilles Aillaud ou Gérard Fromanger. L’usage de l’épiscope qui permet de projeter une image sur la surface de la toile se généralise.

Alain Jouffroy écrit :

Schlosser est une caméra-œil, la caméra-œil d’un peintre-cinéaste, et pas seulement un œil. Mais cette caméra-œil — et cet œil — sont, comme ceux d’un cinéaste, indissolublement liés aux emplois du temps, aux emplois d’espaces d’une société1

Les titres des tableaux assument un rôle déterminant dans ce processus. Chacun d’eux participe à l'identité de ce moment cinématographique : Elle n'a quand même pas de chance avec son mari, Pourvu qu'il n'y ait pas de bouchon à Vienne, Tu as réglé la cotisation ?, Il m’avait dit d’attendre au café du port.

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